Critique
Les épisodes se suivent et ne se ressemblent pas. En tout cas pour ma mâchoire qui n’a pas subi de décrochage inopiné pendant la diffusion de cet épisode. Pas de bâillement intempestif donc...
Juste un petit problème, quand je me suis aperçu que j’étais plus intéressé par la qualité du maquillage de Rachael Ancheril, qui reprend le rôle du Cmdr. Nhan, que des événements dramatiques de ce neuvième épisode. Parce que, franchement, ce fard à paupières rempli d’étoiles et ce rouge à lèvres assorti resteront dans les annales de la série comme un moment visuel de première importance. Vous pensez que je me moque, mais RÉELLEMENT, la discussion entre Burnham et Nhan sur le canapé m’a captivé pour cette seule raison. Et donc du coup, à la fin de l’épisode, je me suis demandé pourquoi cela m’avait captivé à ce point. Et la réponse me semble claire. Quand on n’arrive plus à croire une seule seconde à ce que l’on cherche à nous raconter, notre esprit se raccroche à ce qu’il peut. Petit podium non-exhaustif des Jeux olympiques de 3189 de la suspension d’incrédulité. Médaille de Bronze : le choix de Nhan pour contrebalancer la proximité amoureuse de Michael avec Book En admettant un seul moment que cela soit une bonne décision, à la base, de laisser Burham à la tête du Discovery pour aller botter le cul de Book et de son comparse Tarka, pourquoi sélectionner quelqu’un qui a également une proximité avec Michael pour prendre les commandes du vaisseau en cas d’hésitation de notre héroïne ? Car il suffit d’analyser les 3-4 scènes où Nhan est censée jouer son rôle pour voir que la seule chose qu’elle soit en capacité de proposer, c’est une soirée pyjama entre copines dans les quartiers de Burham. Preuve ultime, elle échoue totalement sa mission. Médaille d’argent : l’absence totale de respect de la hiérarchie militaire Petit rappel au cas où les scénaristes l’auraient oublié, Starfleet, c’est l’armée. En tant qu’être humain, vous avez bien entendu le droit de penser ce que vous voulez des décisions qui sont prises par vos supérieurs, mais en tant que soldat, vous n’avez droit qu’à une seule chose : fermer votre gueule et appliquer à la lettre les ordres. Bref, les deux scènes de cet épisode où les seconds couteaux de la passerelle discutent et se disputent sur leur mission, le tout devant les officiers supérieurs comme si ceux-ci n’existaient pas, vont rentrer au Panthéon toute saison confondue des scènes les plus débiles de la série. Médaille d’or : Et Tarka, il sent le pâté ? On a la preuve ultime des ravages des réseaux sociaux sur la capacité des neurones des humains du futur. Car, franchement, que ces cadors de pacotille puissent penser, un seul instant, que l’homme problématique de cette situation soit Book, c’est à hurler de désespoir. L’action finale de Tarka était tellement prévisible... Soupirs... Et ça, ce n’est que mon podium du n’importe quoi qu’est devenue la série. Il y a tellement de choses qui ne vont pas dans cet épisode. On a que l’embarras du choix pour faire son podium personnel. Alors, oui, je ne me suis pas ennuyé comme la semaine dernière. Alors, oui, j’aime toujours autant l’aspect visuel de la série. Alors, oui, j’aime le cast et particulièrement Doug Jones. La scène frise le ridicule, mais j’ai beaucoup aimé les émois d’adolescent de Saru. Mais le reste, ce n’est vraiment, vraiment plus possible. Cette ligne de programmation ne sert qu'a formaté proprement les lignes de textes lors d'un utilisation sous Mozilla Firefox. J'aimerais pouvoir m'en passer mais je ne sait pas comment, alors pour l'instant. Longue vie et prospèrité |
Analyse
Sans grande surprise, Discovery 04x09 Rubicon met en scène la traque et l’affrontement qui étaient non seulement annoncés, mais déjà contenus en puissance à la fin de Discovery 04x08 All In.
Dès lors, est-il encore nécessaire de voir un épisode aussi prévisible ? L’imaginer pourrait suffire, histoire de gagner du temps et de passer à autre chose – n’importe quelle autre SF audiovisuelle (voire série TV tout court) étant désormais plus intéressante à suivre... Ainsi donc, la capitaine Burnham est chargée par l’amiral Vance de suivre le signal émis par l’émetteur qu’elle avait elle-même placé sur le cristal d’isolynium. Objectif : appréhender Book et Tarka avant que ce dernier ne déploie son arme isolytique pour détruire le contrôleur de la DMA (et donc la DMA elle-même) tout en mettant la main sur la source d’énergie (via à une "null-space bubble" protectrice de son cru) afin de retourner à un univers parallèle beaucoup plus trekkien. Mais connaissant sa relation intime avec l’un des deux fugitifs (causant un évident conflit d’intérêt), Vance adjoint à Burnham une "commissaire politique" (pour contrôler l’exécution de la mission et la démettre de ses fonction en cas de manque d’ardeur face à Book), en la personne de la commandante Nhan (qui avait quitté la série dans Discovery 03x05 Die Trying afin de rejoindre l’équipage barzan de l’USS Tikhov – et son seed vault – pour renouer avec ses compatriotes). C’est la logique toute discoverienne de confier cette fonction – comme toutes les autres fonctions clefs d’ailleurs – aux seuls ressortissants anachroniques du 23ème siècle ayant des liens affectifs avec Mary-Sue.
Évidemment, il ne s’agirait pas d’un épisode de Discovery s’il n’était pas copieusement gavé (tel des oies) d’échanges interpersonnels soapy, dégoulinant de pathos sucré et souvent hors-sujet, en particulier les étreintes sensuelles et les câlins exhibitionnistes de tous les officiers de Starfleet durant leur service, la romance holo-distante entre Saru et la présidente T’Rina, les confidences girly sur le sofa entre Burnham et sa copine Nhan, l’assistance sentimentale prodiguée par le psy Culber aux premiers émois adolescents de Saru, la Vulcaine T’Rina érigée en experte es émotions (!!!) sous couvert de méditation thresh-tor kashek, les grands sourires niais et chamallow de la plupart des personnages (Culber en tête) même dans les moments tragiques, et bien sûr les connivences hermétiques (si excluantes pour les spectateurs) entre les deux amants vedettes (même durant les affrontements armés).
Tout au plus cette fois, il serait possible de se "consoler" par la petite ironie circulaire ou relativiste finale (tant d’affrontements stériles pour que reparaisse la DMA comme si de rien n’était...), mais aussi et surtout par la soudaine vulnérabilité et même la faillite – c’est là une première – de l’omnisciente Mary-Sue selon son propre système de référence. Ainsi, quoique aussi bancal et factice qu’à l’accoutumée, Discovery 04x09 Rubicon réussit (malgré lui ?) à être un poil moins gerbant de prétention autosatisfaite que d’habitude...
Note Star Trek
Cette ligne de programmation ne sert qu'a formaté proprement les lignes de textes lors d'un utilisation sous Mozilla Firefox. J'aimerais pouvoir m'en passer mais je ne sait pas comment, alors pour l'instant. Longue vie et prospèrité |