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Second Contact
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Critique
Par Frank Mikanowski

Quatrième série de l’ère Kurtzman, après Discovery, Short Treks et Picard, CBS All Access lance la série animée Star Trek Lower Decks avec aux commandes Mike McMahan. Si vous trouvez un air de ressemblance de cette nouvelle série avec Rick et Morty ou la nouvelle série animée de Hulu, Solar Opposites, rien d’étonnant. McMahan a été scénariste et producteur de la première et a créé la seconde pour le service SVOD adulte de Disney.

Et c’est bien une série de notre époque. Il n’y a bien que le superbe générique, qui rappelle si bien les meilleurs génériques de la franchise, qui soit un tant soit peu contemplatif. L’ensemble est, comme nombre de productions animées actuelles, trépidante et vociférante. Il semble interdit de voir un personnage réfléchir, ne serait-ce que deux secondes. Tout n’est qu’action et réaction. Sur la forme, on aurait donc tendance à dire que c’est l’antithèse totale à Star Trek.

Sur le fond, je serai un peu plus optimiste. Alors oui, cet épisode sert d’introduction aux personnages principaux, donc sur 26 minutes, difficile d’exposer en plus une problématique trekienne. Et pourtant, celle-ci est bien présente. Ce premier épisode met en lumière l’absolue nécessité de ne pas penser et juger une civilisation extraterrestre selon les reflexes et référence de sa propre civilisation. Ca peut sembler peu, mais au moins, cela existe. Rappelons-nous que nombre d’épisodes de Discovery n’ont même pas été capables de développer une quelconque réflexion sociétale ou philosophique. Et si on regarde attentivement la petite preview des prochains épisodes à la fin, on peut se dire que l’option choisie par Mike McMahan, de faire des histoires unitaires et pas feuilletonesques comme Disco ou Picard, va justement permettre de revenir à cette fonction fondamentale de Star Trek.

Sur les quatre personnages principaux, je suis dubitatif. Beckett Mariner et Brad Boimler, interprétés par Tawny Newsome et Jack Quaid (The Boys), sont pour l’instant juste énervant. Pendant la diffusion de l’épisode, j’ai juste imaginé les deux pauvres acteurs en train de suffoquer dans leur cabine d’enregistrement à force de gueuler leurs répliques. J’apprécie déjà plus les deux autres, D’Vana Tendi (Noël Wells) et Sam Rutherford (Eugene Cordero), qui ont des personnages légèrement plus nuancés que les deux premiers. Les seniors officers sont, quant à eux, des caricatures maximus à l’ego boursouflé.

Malgré le mal de tête que je sentais pointer, dieu merci l’épisode ne dure que 26 minutes, j’ai terminé l’épisode avec un sourire prononcé. Déjà parce que nombre de situations m’ont fait rire, j’ai adoré les scènes à la Walking Dead. L’animation est plutôt réussie. Et on a une certaine nostalgie à revoir les écrans classiques de la période TNG.

Sans être totalement convaincu, et en espérant que les personnalités caricaturales vont s’affiner épisode après épisode, je pense que je vais laisser sa chance à Star Trek Lower Decks.

Cette ligne de programmation ne sert qu'a formaté proprement les lignes de textes lors d'un utilisation sous Mozilla Firefox. J'aimerais pouvoir m'en passer mais je ne sait pas comment, alors pour l'instant. Longue vie et prospèrité

Analyse
Par Yves Raducka

Star Trek et l’animation audiovisuelle composent une vieille histoire à rebondissements, faites d’amour-haine et de projets contrariés ou avortés. Depuis The Animated Series (1973-74), lancée par Gene Roddenberry et gratifiée d’un Emmy Award, d’innombrables projets furent sur la table (ou dans les cartons), le plus fameux et ambitieux ayant été la série Star Trek Final Frontier proposée par Dave Rossi durant les dernières années de l’ère bermanienne...

Côté humour et autodérision, le Star Trek historique s’était périodiquement illustrée par d’authentiques morceaux de bravoures, brisant avec malice l’idée reçue infondée selon laquelle Star Trek serait un univers austère, rigide, et coincé. Pour ne citer que quelques-unes de ces pépites (liste non exhaustive) : TOS 01x06 The Naked Time, TOS 02x13 The Trouble With Tribbles, TOS 02x20 A Piece Of The Action, TAS 01x17 Bem, TNG 06x08 A Fistful Of Datas, DS9 03x03 The House Of Quark, DS9 04x10 Our Man Bashir, DS9 04x08 Little Green Men, DS9 05x06 Trials And Tribble-ations, DS9 06x23 Profit And Lace, DS9 06x10 The Magnificent Ferengi, DS9 07x04 Take Me Out To The Holosuite, VOY 05x13 Bride Of Chaotica !, VOY 06x11 Fair Haven, VOY 06x17 Spirit Folk, VOY 06x24 Muse, VOY 07x20 07x20 Author, Author, ENT 02x05 A Night In Sickbay, ENT 02x09 Singularity...
Cependant, et c’est bien le point commun de cette short list, jamais l’esprit (wit) et la capacité à ne pas trop se prendre au sérieux ne s’étaient construits au détriment de l’homogénéité internaliste. En d’autres termes, il était possible de se gausser et de parodier certaines inhérences trekkiennes sans pour autant déconstruire la crédibilité de l’univers lui-même et de ses lois naturelles. En sus, rire ne bridait jamais la capacité à traiter des sujets sérieux (à l’exemple de VOY 07x20 07x20 Author, Author qui avait réussi le tour de force d’être l’un des épisodes les plus hilarants de la franchise tout en faisant montre d’une gravité sociologique sans égale).

Aujourd’hui, dans le cadre de sa nouvelle politique de matraquage intensif, après les galops d’essai Short Treks 02x04 Ephraim and Dot puis Short Treks 02x05 The Girl Who Made The Stars, CBS a lancé sous l’égide d’Alex Kurtzman la production quasi-simultanée de deux séries animées, l’une (Lower Decks) destinée aux adultes, l’autre (Prodigy) dédies aux enfants (sur Nickelodeon et uniquement en images de synthèse).
Le titre et le thème de la première sont supposés s’inspirer de l’un des meilleurs épisodes de La nouvelle génération, à savoir TNG 07x15 Lower Decks (écrit par René Echevarria) et qui portait son attention – chose rare – sur les cercles moins gradés de Starfleet, ceux qui n’avaient pas (encore) l’insigne honneur de servir sur la passerelle et/ou fréquenter les officiers supérieurs.
Cette série animée éponyme, produite et encadrée étroitement par Kurtzman, a été créée par Mike McMahan, réputé avoir contribué à l’écriture et/ou au développement des animes Rick And Morty et Solar Opposites... mais ayant en même temps commis dans le Star Trek 2.0 l’un des pires épisodes de Short Treks, à savoir Escape Artist.

Ici toutefois, les Lower Decks ne désignent pas uniquement les cercles moins gradés, mais les ponts inférieurs au propre (et pas seulement au figuré), et la seconde ligne/ligue (l’USS Cerritos NCC-75567 est un vaisseau qui ne participe à aucune opération majeure), ce qui offre ici aux showrunners l’occasion de mettre en scène – sous couvert d’humour of course – des comportements anti-trekkiens (fuite devant les affrontements, mise en danger gratuite, irresponsabilités non seulement de l’équipage mais aussi de son capitaine, sens des priorités inversés…).
Mais plus prégnant encore, c’est bien la société elle-même, ses référents, son organisation, et ses manières qui sapent et renient les catégorèmes de l’utopie trekkienne. Une fois de plus et non des moindres.
Et quitte à battre un nouveau record dans l’emblématique navrant, Lower Decks réintroduit l’air de rien dans une société pourtant post-classes (et exclusivement méritocratique) la pyramide du capitalisme, avec littéralement – car géographiquement – les dirigeants parasites en haut et les masses laborieuses en bas ! Une trahison conceptuelle qui prolonge et parachève en beauté toutes celles qu’avait fièrement exhibées la série Picard en début d’année.

Lower Decks débute en 2380, c’est-à-dire un an après ST Nemesis et cinq ans avant l’attaque de Mars par les Synthétiques dans Picard… quoiqu’il ne s’agisse très probablement pas d’une timeline commune.
Parti pris inattendu, Lower Decks respecte les grandes lignes sémiotiques du ST historique, en particulier :
- les uniformes de TNG
- les coursives et les designs intérieurs de l’USS Enterprise D
- l’aspect du spacedock-type de TNG
- le design du réacteur à distorsion et de la salle des machine proches de ceux de TNG
- la manifestation visuelle sobre du subespace
- la figuration (et la sonorité) de la téléportation
- les interfaces LCARS
- l’aspect général de la passerelle (les trois fauteuils inclus)
- l’émulation du capitaine Picard de TNG lorsque la capitaine Freeman regarde la vitre de sa captain’s ready room en parlant de dos à son interlocuteur
- le holodeck du vaisseau (mêmes quadrillages 3D et même vantail d’accès que dans TNG…).
- les combinaisons-scaphandres de First Contact
- les communications vidéo 2D et non holographiques
- la couleur et la police de caractère des crédits de fin identiques à ceux des épisodes de TNG.
Aussi plaisant que soit de retrouver cet environnement familier et chargé d’affect, attention au piège des vecteurs de nostalgie au royaume de la manipulation émotionnelle. Car depuis l’absence de recast dans la série Picard, l’expérience a montré que les gages démonstratifs d’homogénéité visuelle ne garantissent pas pour autant le respect de la philosophie et de l’internalisme trekkiens – les contrefaçons n’en étant alors que plus sournoises... Les showrunners de ST Picard et de ST Lower Decks croient-ils vraiment que l’habit suffit à faire le moine ?!

Le débarquement sur le vaisseau de l’enseigne orionne D’Vana Tendi (à la peau verte claire) offre un prétexte à une tournée d’exposition et de présentation de l’USS Cerritos à laquelle le spectateur est invité à s’identifier. Elle est appelée à prendre son poste auprès de l’infirmier Westlake à l’infirmerie.
Le main cast sera également composé des enseignes Sam Rutherford, Brad Boimler, et Beckett Mariner, entourés d’une galerie de seconds rôles : l’enseigne (trill) Barnes, la capitaine Carol Freeman, son premier officier le commander Jack Ranson, le lieutenant (bajoran) Shaxs, et la médecin (félinoïde) T’Ana. Cette dernière, aussi atrabilaire et bougonne que Scotty, peut constituer une référence à la Caitian M’Ress de TAS voire aux Kzintis de Larry Niven.

Sam Rutherford est un jeune ingénieur pourvu en quelque sorte d’un cyber-monocle. Il a été cybernétiquement amélioré ("cybernetically enhanced") quelques semaines plus tôt au moyen d’implants vulcains… le conduisant à sortir à contremploi et arbitrairement des mantras vulcains, tournant ainsi en dérision les aphorismes de la logique pour un zest de comic relief. Sam est considéré ironiquement comme un cyborg, et il dispose de la possibilité technique de réguler à volonté son flux émotionnel. Le père de l’enseigne Barnes avec laquelle Rutherford aura un rencard s’avèrera lui-même être un cyborg, induisant donc une pratique d’hybridation homme-machine manifestement banale dans cette réalité-là au contraire du STU historique. Comme à l’accoutumée, dès lor qu’il est question de fond et de structure, les productions kurtzmaniennes assument davantage l’héritage de Discovery (Airiam) que celui de TNG (Bynars, Data).

L’enseigne Brad Boimler, très respectueux du règlement (du moins au début de l’épisode) se rêve déjà commandant en enregistrant un captain’s log dans un placard à balai (à la risée générale), où il présente la mission de l’USS Cerritos, à savoir gérer les seconds contacts qui suivent les premiers : moins dangereux, moins prestigieux, beaucoup plus routiniers et administratifs que les mythiques premiers contacts. L’occasion de renouer avec les didascalies emblématiques du Star Trek pré-2009, mais uniquement pour les railler bien sûr, après les avoir purement et simplement fait disparaître des deux précédentes séries (DIS et PIC).
Lorsqu’il est mandé sur la passerelle, Brad Boimler y pénètre avec une déférence émerveillée. Petite madeleine de Proust, renvoyant au pilote de TNG et aux premiers émois de Wesley Crusher. Notre "lower deck" se décompose littéralement en se retrouvant soudain dans la cour des grands d’Espagne, qui ne font même pas attention à sa présence. La capitaine Freeman n’a pas convoqué Boimler dans sa ready room pour lui faire nettoyer un latte renversé comme l’imaginait sarcastiquement Beckett Mariner, mais pour passer en revue ses (brillants) états de service (né à Modesto, Californie, commissionné en ’79, donc en 2379...). Il y révèle à cette occasion ouvertement son ambition (devenir capitaine), et s’inflige cinq prières… euh cinq logs par jour. Freeman lui confie une mission d’espionnage et de délation : garder un œil sur la turbulente et dissipée Mariner, réputée violer les protocoles et narguer l’autorité.

Finalement, l’enseigne Beckett Mariner, véritable vedette du show, concentrant sur elle toute seule à la fois le pire stigmate des héros de cartoons "adultes", c’est-à-dire la diarrhée verbale, et la vanité égocentrée de la si populaire Sylvia Tilly de Discovery (que tous les trekkers sont bien entendu impatient de retrouver le 15 octobre prochain...).
Mais en creusant un peu (à peine), c’est surtout à un autre personnage typiquement kurtzmanien que Beckett fait penser... Nous y reviendrons...

Parmi d’autres pasquinades à l’humour douteux et à la canonicité plus qu’improbable, il s’avère que les lower decks ne disposent pas de cabines à bord de l’USS Cerritos NCC-75567. Ils sont en fait logés dans de vastes dortoirs, dépourvus de toute intimité, les cabines étant parait-il réservées aux seuls officiers supérieurs. Une ineptie, tant envers le Trekverse qu’envers la réalité contemporaine, contredisant ce qui fut toujours été montré dans tous les ST historiques (y compris d’ailleurs dans la série prequelle Enterprise, pourtant sise avant l’UFP et dont le vaisseau NX-01 était pour le moins exigu). La nouvelle série semble oublier que ses lower decks sont tout de même des officiers (quand bien même subalternes). Or même les sans-grades (spacemen) de Starfleet ont toujours possédé leur propre cabine, certes partagée (deux occupants maximum). Et dans le monde contemporain, n’importe quel officier – même sous-marinier – dispose de sa propre cabine.
Entre inconséquence pitre et régression inexplicable…

L’empressement à faire visiter le holodeck à Tendi (pour y simuler une plage hawaïenne puis l’Adashake Center sur Orion avant de basculer dans la pornographie), suscitant chez elle une surprise aussi grande que chez Charles Tucker dans le vaisseau des Xyrillians plus de deux siècles avant (alors que la belle alien verte est tout de même supposée être diplômée de Starfleet Academy), voilà qui s’accorde fort mal à la banalisation de cette technologie depuis vingt ans à l’ère de TNG, sachant que cette dernière constitue le dénominateur commun de tous les vaisseaux de Starfleet, de l’académie, et même des équipements civils. Cela revient à faire visiter de somptueux nouveaux locaux pour s’intéresser surtout au poste de télévision ou à la console de jeu.
Il faut signaler l’un des très rares moment d’humour ad hoc de l’épisode, lorsque disposant de la liberté de simuler n’importe quel lieu réel ou imaginaire de l’univers, Boimler se contente de faire apparaître dans le holodeck… le réacteur de distorsion du vaisseau !
À l’inverse, suggérer que les portes automatiques dysfonctionnent toujours lors des alertes rouges est l’illustration même de la raillerie non pertinente, puisque durant les 736 opus historiques, un semblable phénomène ne s’est jamais produit que deux fois, ce qui n’autorise donc pas d’y déceler un quelconque trait saillant...

Le commandant en second Ransom conduit un détachement au sol dans le cadre d’un second contact (la spécialité de cet équipage), où il rencontre le chancelier du Galardonian high council en vue d’une aide à la construction d’un subspace comm array. On apprend ensuite que c’est pour communiquer avec le reste de la Fédération (« communicate with the rest of The Federation »). Vraiment ?! Les Galardonian (à l’aspect porcidé) seraient-ils devenus membres de la Fédération dès le second contact ?

Speed dating de Rutherford avec la capiteuse trill Barnes… qui très vite le dévisage avec des yeux de merlan frit. Quant à lui, il rit devant ses blagues, sauf lorsqu’il s’en indigne, c’est-à-dire lorsqu’il est aléatoirement recadré par son processeur vulcain. Est-ce drôle ou est-ce pathétique ?

Passons à l’action. Soudain (en 0,5 secondes chrono), durant une conversation enjouée avec ses collègues, le XO Ransom se métamorphose en mort-vivant, et se met à dévorer tout le monde avec un aplomb consommé. Il ne faut pas plus de cinq secondes pour que le reste de l’équipage l’imite. La faute à un virus rapporté de la planète des Galardonians (à croire que les filtrages biologiques des téléporteurs sont moins efficaces que de temps d’Archer… et que le scénariste Mike McMahan n’a pas davantage compris que George Langelaan ce qu’implique scientifiquement une téléportation).
Si la thématique des morts-vivants est devenue aujourd’hui le comble du truisme, la brutalité du basculement dans le Pandémonium de The Walking Dead (ou de Pandorum) appartient définitivement au langage hors sol des cartoons sans la moindre considération pour la vraisemblance. Tout comme les réactions du nouveau couple Rutherford/Barnes qui, sur leur nuage énamouré, s’en moquent : ils papotent, se gaussent, s’accordent une sortie en combinaison sur la coque du vaisseau la main dans la main au clair d’espace… en devisant de musique et de poésie… et le tout sans jamais être inquiété par la war zone qui les entoure. Certainement le pouvoir d’invulnérabilité (et l’égoïsme indécent) que confère l’amour. Les orgies gore suscitent finalement chez eux un rire de bon cœur, avant d’éveiller leur libido.
Rires (mais enregistrés).
Le mauvais goût est dans the eye of the beholder après tout.

L’infirmerie où officient la doctoresse T’Ana et la catéchumène Tendi n’est pas en reste. Un festival ragoutant de déjections en tous genres, à qui gerbera le plus de sang ou de bile noire sur les autres, à qui gloutonnera les plus de monde dans des geysers très graphiques d’hémoglobines.
Le caducée se surpasse en transformant les lits des malades en table de vivisection. On arrache le cœur pour le pomper à la main nue devant le patient éberlué – la médecine du Star Trek kurtzmanien étant devenue une vraie boucherie.

Sur la planète, s’acquittant de la mission qui lui a été confiée par le capitaine, Boimler épie Mariner… et sans aucune retenue, saute sur les conclusions aussitôt qu’il la voie traiter en loucedé avec deux Galardonians. Quitte à l’accuser sans retenue et sans preuve de trahison et trafic d’arme un phaser à la main… alors qu’il ne s’agissait que de matériel agricole. S’ensuit l’attaque d’une araignée géante sortie des nanars des années 50. De l’humour en mode Mystery Science Theater 3000.
Apparemment, Mariner voulait épargner aux indigènes la lenteur bureaucratique de l’UFP (encore un handicap typiquement contemporain qui avait valu une réplique historique à ST IV The Voyage Home), sachant qu’elle les avait connus lors durant le premier contact auquel elle a participé sur l’USS Quito.
Mariner invoque alors son insondable expérience spatiale et éthologique (ou prétendue, afin de donner des complexes à Boimler) : les grottes sentients, les cristaux chantants… et autres facéties intrinsèquement cartoonesques… sans oublier les prisons klingonnes où elle aurait affronté un yéti (référence à ST VI The Undiscovered Country ?).
S’ensuit une invocation pittoresque du General Order V justifiant de ne pas se défendre contre le monstre (même avec les phaseurs en mode non létal) de peur d’endommager le lait de l’animal. Séquence sexy : Mariner offre en pâture son uniforme à l’araignée, avant d’aller la chevaucher (on ne sait pas pourquoi d’ailleurs) quasiment en tenue d’Eve, sans outils et sans armes, comme dans un vieux Maciste ringard.
L’araignée géante avale Boimler (avant de la recracher), mais tout va bien en fait, car elle est herbivore (et alors rebaptisée "spider cow"). Elle tente juste d’allaiter (WTF ?) l’enseigne… dans un mouvement buccal de va et viens très sexuel. Le tout emphatisé par les commentaires sportifs de Mariner en tenue légère ! Esprit de Star Trek, es-tu encore là ?
Après un assez long moment, l’exo-coït effréné prend fin, la bête a rassasié ses pulsions, et Boimler est lubrifié, enduit de sper… euh de bave.
Hilarant… ou pas. Encore davantage lorsqu’on sait que ce spectacle est supposé être du Star Trek canon ! À 56 ans, il était probablement temps que la franchise atteigne le stade buccal.

Bien entendu, c’est le sper… enfin la bave ("slime") de l’araignée géante qui fournira au vaisseau un remède au Battle royale rageux qui l’ensanglante. Ce dénouement était même tellement prévisible et évident que la médecin T’Ana le comprend dès le premier regard. Les propriétés de cette substance inconnue sont déterminées à l’instant même de sa découverte, à sa demander alors pourquoi elle n’a pas été créée et synthétisée en amont.
L’équipage est instantanément guéri, par voie intraveineuse ou gazeuse, et les équipiers dévorés par leurs semblables cessent de l’être, ou plus exactement de l’avoir été. Après tout, tout ça n’était qu’un "rage virus" des familles, du moins selon les lignes de dialogues. C’est toute la magie des cartoons.
Moralité toute trekkienne updatée par le reboot kurtzmanien : gardez les idées larges, folks, le viol buccal par une araignée géante bovidée peut guérir d’une vague de "zombification" cannibale et obscène. L’IDIC 2.0 quoi.
Ce qui vaudra à la capitaine Freeman d’adresser à l’enseigne Boimler une pontifiante leçon de choses avec un ton hautement picardien sur les périls héroïques des seconds contacts. De quoi faire couler une larme de bonheur sur la joue du trekker reconnaissant.

S’ensuit un échange à distance (mais non holographique au contraire de Discovery et Picard) entre un amiral et la capitaine Freeman. Cette dernière minimise, voire passe sous silence le carnage qui a failli emporter l’USS Cerritos… afin de s’épancher hystériquement sur les insubordinations de Mariner, qui s’avère être en fait… sa fille (ainsi que celle de l’amiral en question), et qu’elle rêverait de renvoyer sur l’USS Quito. Par cette scène de ménage et les coups de théâtre des relations filiales et maritales, c’est tout le ban et l’arrière-ban du soap le plus gluant qui est convoqué ici. Malgré un cadre qui lorgne du côté de TNG, c’est bien la lourdeur de Discovery qui s’invite par le portillon, et le postulat même de lower decks prend à cette occasion un coup dans l’aile.
Puis viennent les inévitables discussions ados, tendance Caméra Café, sur le rencard entre Rutherford et Barnes, dont la déferlante zombie n’aura été qu’un accessoire comburant.
Boimler ne dénoncera finalement pas les écarts de Mariner, ce qui scellera leur amitié-croix-bois-croix-de-fer par une logorrhée quasi-pathologique, poussant la volubilité soûlante et l’arrogance incontinente du personnage à son paroxysme, jusqu’à se conclure par une revendication d’appartenance à l’équipe (sic) des "lower decks" baptisée sur l’autel d’un name dropping surréaliste (et à contresens) des pires pop-clichés de TOS et de TNG (en vrac Spock revenu des morts, la torpille Genesis, les baleines spatiales, Sulu et son épée, Kirk et Gary Mitchell, Worf, Deanna…).
Syndrome du Star Trek kurtzmanien : le rattachement au Trekverse n’est jamais fonction du contenu ou de la philosophie de l’histoire, mais uniquement de l’empilement morbide (prétendument fan service) des placements et des citations

Et ce qui s’impose désormais irrésistiblement à l’esprit, c’est le flagrant parallèle entre l’enseigne Mariner de Lower Decks et... la commander Mary-Sue Burnham de Discovery !
Au bémol près du décalage (plus agaçant qu’humoristique d’ailleurs) et de l’absence complète de retenue, les points communs entre elles deux sont écrasants d’éloquence : comme Michael, Beckett est également une officière humaine afro-américaine volant la vedette à tous les autres personnages, elle est également au centre de toutes les attentions, elle sait également tout mieux que tout le monde, elle a également toujours raison (ce qu’elle clame elle-même d’ailleurs en toute occasion), elle n’en fait également qu’à sa tête en se considérant au-dessus des ordres et du règlements (réservés aux "communs" et non aux "élus"), elle sauve également le jour de façon invraisemblable, et elle est également "fille de" (en l’occurrence de la capitaine de l’USS Cerritos et d’un amiral) pour également convoquer toute la grammaire du soap (oui again !). Le narcissisme maniaque de Mariner rendrait des points au complexe messianique de Burnham. Et si l’univers entier ne gravite pas encore autour de la super-héroïne de Lower Decks, les paris restent ouverts… En somme, Beckett Mariner est tout bonnement la version vulgaire et logorrhéique de Michael Burnham, sa piètre caricature quoi !
Entre le refrain émétique qui se répète séries après séries et le tokenism SJW, la marque K se détecte ici sans aveu.

En outre, la dynamique Brad Boimler / Beckett Mariner émule grossièrement celle de Philip J Fry / Turanga Leela dans Futurama. Mais convoquer ainsi l’excellente série animée de David X Cohen et Matt Groening qui, il y a déjà deux décennies, avait si efficacement parodié Star Trek (jusqu’à faire parfois intervenir les acteurs des casts originels), c’est un jeu à double-tranchant. Car Lower Decks pourrait bien ne pas survivre à cette comparaison... Avec une intention évidente de se réapproprier tardivement sous le logo "Star Trek" et pour le compte de CBS ce que la culture pop avait déjà si bien digéré il y a si longtemps, la série de Mike McMahan se voit affligée d’un caractère ressucé, rance, et has been dans son paradigme même et a fortiori dans son exécution.

En partage avec ST Kelvin, ST Discovery, et ST Picard, il est un point d’invariance particulièrement définissant : ST Lower Decks n’est toujours pas sis dans l’utopie trekkienne. Car à s’aligner ainsi sur la "culture" des cartoons "adulte" qui font désormais la loi outre-Atlantique, qui passent sans cesse à la moulinette les psychés et les mentalités de leur spectateurs, qui s’enferment dans une auto-cannibalisation perpétuelle de la noosphère, à enfiler ainsi les outrances et les incontinences (verbales, émotionnelles, et comportementales) des animations en vogue aux USA (South Park, The Simpsons, Rick And Morty…), c’est une fois de plus toutes les idiosyncrasies, les manières et les médiocrités 100% contemporaines qui colonisent et phagocytent ce faux Star Trek… dont l’univers ne se distingue désormais plus du nôtre que par sa technologie !
Et le plus triste peut-être est qu’un respect accru des designs et des décors du Star Trek historique pré-2009 – honneur qui au royaume d’Alex Kurtzman semble réservé à la seule animation (cf. Short Treks 02x04 Ephraim and Dot) – ne contribue finalement en rien à rédimer cette "contemporanisation" systémique. Au contraire, à l’image de l’absence de recast de TNG/VOY dans ST Picard, l’absence de "recast" des décors dans Lower Decks (quasiment ISO de ceux l’USS Enterprise D de TNG) et le générique hautement trekkien (presque décalqué de celui de VOY) ne font qu’accentuer la dichotomie schizophrène et la rupture paradigmatique.
Non content de plonger le spectateur dans une Uncanny Valley (inquiétante étrangeté), Lowers Decks se positionne sur le terrain des parcs d’attraction, des mauvaises fan productions, et surtout de tous ces clichés circulairement digérés, déféqués, redigérés, redéféqués (…) sans fin.
Bon appétit.

La place de l’animation dans la franchise Star Trek possédait – du moins jusqu’en 2005 – une canonicité incertaine. Malgré tout, en dépit de son animation (très) limitée et de ses quelques gaffes visuelles, ST The Animated Series (1973-1974) distille encore aujourd’hui un sentiment d’authenticité (et d’appartenance) que Lower Decks est bien loin de pouvoir égaler. Le souvenir ému d’une série de 1973 showrunnée par Dorothy Fontana, qui en dépit d’un budget de misère et d’une absence de mouvement (quasi-motionless), réussissait malgré tout à dépayser et faire rêver en mettant à profit le média graphique pour s’affranchir des contraintes matérielles de production live et ainsi faire honneur à la vraie SF et à l’IDIC, tant sur le fond que sur la forme. Où sont dans Lower Decks les aliens non anthropomorphes, le gigantisme des perspectives, l’exotisme de nouveaux mondes étranges, et surtout les sujets de fond qui enrichissent et font réfléchir ?
En lieu et place, contentons-nous d’une série cartoonesque à l’image de toutes celles produite aux USA en batterie depuis une vingtaine d’année, avec le même ton trivial, le même "contemporo-centrisme", la même systémique du clin d’œil ad nauseam, la même inclination bavarde (beaucoup parler pour ne pas dire grand-chose), la même laideur satirique (et satyrique)… mais sans arriver à la cheville de la pertinence méta des plus fameuses d’entre-elles.
Certes, était-il possible d’espérer davantage d’une mauvaise parodie de séries qui étaient déjà de mauvaises parodies (Kelvin, Discovery, Picard) ?
Non, point de passéisme. Mais juste un minimum d’exigence… face à une offre audiovisuelle passée et présente plus que jamais pléthorique...

Et pourtant, pourtant, la thématique des seconds contacts aurait pu constituer la matière première d’un authentique Star Trek, gorgé de fond, de sociologie et de philosophie. Car c’est potentiellement un véritable sujet d’exo-société : les conséquences politiques et épistémologiques des premiers contacts si emblématiques de la franchise, la signature des traités, et le back-office ingrat sans lequel l’utopique UFP n’existerait pas. C’est de ce postulat même qu’aurait pu naître un authentique comique de situation, notamment en prise avec les écarts d’entendements et les chocs huntingtoniens...
Mais eût-il fallu encore que le sujet soit traité avec un minimum d’intelligence, de respect et de vraisemblance. Et eût-il fallu surtout que Lower Decks possède la finesse du chef d’œuvre éponyme de TNG (07x15 Lower Decks), avec une lecture non-contemporaine (et non-marxiste) des hiérarchies sociales, et où les défauts bienvenus de personnages moins iconiques ne soient pas une perpétuelle négation du "Starfleet material".
Hélas, une production Kurtzman reste une production Kurtzman. Il n’y a pas de miracle.

Malgré tout, par-delà le seul aspect graphique plutôt réussi (une animation honorable sans être transcendante et qui a le mérite d’éviter l’écueil de la 3D), il sera certainement possible d’avaler cette couleuvre (de plus) en prenant le parti de ne plus rien prendre au sérieux de ce qui porte le label "Star Trek". Amateurs de gros délires, de mauvais goût, de défonce psychédélique, de non-sens barré, cette série est pour vous.
Grâce au passeport d’immunité et d’impunité que sont supposés conférer le second degré, la parodie méta, et la déconne, Lower Decks cesse officiellement d’être comptable et responsable de quoi que ce soit : invraisemblances, incohérences, absurdités, trahisons, bullshits, nawaks et WTF généralisés... tout est désormais permis et même recommandé. C’est bien pratique et cela permet à la nouvelle venue d’assumer de façon totalement décomplexée les conneries abyssales dans lesquelles s’étaient spécialisés les deux séries précédentes (Discovery et Picard). Du coup, certains trekkers vont fatalement trouver LD plus "honnête". Genre « je suis super-con mais j’en suis fier », et hop tout est pardonné car c’est "fun" comme du Jackass.
Rions donc (jaune) que les fondements trekkiens (premiers contacts, chocs civilisationnels, idéalisme, relativisme, dépassement des préjugés…) soient devenus la matière de blagues dans un univers-pastiche.
Et ceux qui rêvaient même de voir les outrances hardcore d’un Re-Animator ou d’un The Human Centipede propulsées dans le Trekverse seront probablement comblés...
Mais pour les autres trekkers, par la vertu de l’oblation aux American Gods de l’autodérision et de la caricature (oui, le dernier prétexte pondu par l’usine Tricatel de CBS), Lower Decks plante un clou de plus dans le cercueil de Star Trek… alors que son cadavre est déjà décomposé depuis belle lurette.
Après avoir successivement encaissé Kelvin, Discovery, et Picard, Lower Decks pourrait être la goutte d’eau faisant déborder le vase. Ne fût-ce que par effet de cumul (et aussi effet de bord).
Contemplez donc ce quatrième "ajout" à la franchise Star Trek réussissant paradoxalement à lui retrancher (de nouveau) quelque chose (et même beaucoup), en se construisant (une nouvelle fois), non pas à son profit, mais sur son dos, et en capitalisant sur le plus petit dénominateur commun possible.

Mais quelle est in fine la cible démographique de cette production ?
- Une fétichisation du cadre et des gimmicks (qui ne parlera qu’aux vieux fans et non aux newbies),
- une trahison ou une absence du fond (aliénant une bonne partie des trekkers sans forcément séduire le grand public pour autant),
- un langage vulgaire pseudo-adulte multipliant les références verbales (voire graphiques) au sexe, à la drogue, à l’illégalité, et à la rébellion sans cause (que reste-t-il de la société trekkienne ?),
- le cynisme décomplexé pour toute comédie (égratignant ceux qui auraient encore la candeur de croire en quelque chose),
- une dialectique faussement branchouille et désormais poussive dédiée aux millenials (mais qui évoluent et se lassent de plus en plus de cette formule essorée jusqu’à la moelle et en passe de devenir ringarde),
- une parodie faiblarde (du pur "toilet humour") et sans congruence, dans le sens où Lower Decks ne croque aucunement les inhérences de ST à l’inverse de The Orville... tout en infligeant au Trekverse un externalisme hautement déconstructif pour son internalisme.

Conclusion
Pour compléter un tableau de chasse déjà bien sanglant, il ne manquait plus que Star Trek soit mis en boite par ce ton bavard, vociférant, trépidant, éructant, déjectant, exubérant, hystérique, prétentieux, pseudo-smart, adulescent, immature, amoral, grossier, de mauvais goût, obscène, trash, scato, gore, et woke de tous les cartoons "adultes" à la mode depuis des décennies (The Simpsons, South Park, American Dad, Family Guy, Tripping The Rift, Solar Opposites, Final Space, Rick And Morty…), mais sans véhiculer pour autant leur humour transgressif, leur fond sociologique (parfois libertaire ou libertarien), leur mise en abyme, ni la musicalité du rythme des dialogues. Pire, il ne pouvait exister de force centripète davantage "contemporano-centrée", de logiciel davantage coincé dans le présent et absolument incapable de conceptualiser l’avenir, et donc en porte-à-faux avec l’essence même Star Trek. En somme, une coquille vide pour le pire des deux mondes, où l’anachronisme (e.g. la résurrection de la dialectique des classes dans une société post-capitaliste) le dispute au grotesque (e.g. le cannibalisme-pour-rire avec zéro conséquence).
Par rapport aux lamentables Discovery et Picard, ce type de comédie cartoonesque au caquetage incessant ne constitue donc pas une circonstance atténuante, ni une malhonnêteté moindre par le seul fait d’assumer cette fois ses trahisons. Il ne suffit pas de s’habiller ostentatoirement des atours somptueux de la regrettée TNG (alliant élégance esthétique et cohérence fonctionnelle) pour faire illusion. Lower decks représente en réalité l’ultime aveu d’impuissance d’une équipe de showrunners incapable de proposer un Star Trek crédible depuis onze ans. Du coup, autant tenter de faire passer l’impuissance pour un parti pris tout en se mettant les rieurs de son côté. Et tant pis si cela revient à adopter un nouvel angle d’attaque pour profaner Star Trek un peu plus profondément.
Le spectre EM du reniement (philosophique), du "révisionnisme" (internaliste) et de la dépersonnalisation (perte d’identité) devient ainsi plus large et plus complet à chaque nouvelle déclinaison kurtzmanienne. Et le chemin de croix du trekker ne prendra décidément jamais fin...
Et tout ça pour quoi en fin de compte ? Fouler aux pieds et conchier l’âme et l’esprit de Star Trek, de ce qui fait que Star Trek est Star Trek... pour finalement n’accoucher que d’un cartoon bien quelconque, à la piètre remorque d’une multitude d’autres généralement bien meilleurs ? Pour finalement tenter de refaire en beaucoup moins drôle et en bien moins pertinent, qui plus est avec 21 ans de retard, ce que Futurama avait déjà si bien fait dès 1999 ?
Dès lors, la comparaison avec The Orville – pourtant lancée par l’un des ténors des animations de ce genre (i.e. Seth MacFarlane) – ne peut que s’avérer fatale à la série de Mike McMahan.
L’humour enrichissant et intelligent se construit toujours au bénéfice d’une œuvre et d’un univers, non à ses dépens.
Rire et réfléchir à la fois, parodier et rester crédible en même temps c’est tout à fait possible. The Orville en a justement apporté la brillante démonstration à l’aimable attention des incrédules. Et Futurama avant.

Mais selon une dynamique de crédit (ou un système de Ponzi) bien rodé(e) depuis 2009, on nous promet que l’opus suivant de Lower Decks sera "meilleur" (c’est-à-dire "moins pire"). Qu’on se le dise.
Et donc, "stay tuned" pour toujours plus de "plaisir" SM. :-)

Nihil novi sub sole : comme pour toutes les productions officielles de Star Trek depuis 2009 très inclus, le problème procède souvent davantage du label (et de sa canonicité) que du contenu en lui-même.
Enlevez donc mentalement "Star Trek" du titre, et aussitôt, comme par enchantement, cela devient moins indigeste et moins insultant... même si cela reste hélas toujours aussi médiocre et incohérent.

Cette ligne de programmation ne sert qu'a formaté proprement les lignes de textes lors d'un utilisation sous Mozilla Firefox. J'aimerais pouvoir m'en passer mais je ne sait pas comment, alors pour l'instant. Longue vie et prospèrité