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Le Bruit du tonnerre
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Critique
Par Frank Mikanowski

Un nouveau signal rouge est détecté par le Discovery au niveau de la planète natale de Saru. On savait que le mini épisode de Short Treks, qui lui était consacré, allait trouver une suite pendant cette saison 2. Si vous ne l’avez pas vu, pas d’inquiétude, car les événements y sont grandement résumés dans l’épisode de cette semaine. Ce sera l’occasion pour le Kelpien de retrouver sa sœur Siranna et de découvrir toute la vérité sur sa planète et sur les oppresseurs de son peuple, les Ba’ul.

Et c’est un Saru psychologiquement modifié qui retourne sur sa planète. Adieu au Kelpien dont l’action était dictée par sa peur, c’est un Saru plus sûr de lui, plus irritable voire plus violent qui débarque sur Kaminar avec Michael. Et il n’est pas le seul à voir sa psychologie vaciller, le pauvre docteur Culber reste totalement déboussolé par son retour dans le monde des vivants. Stamets, tout sourire de retrouver l’amour de sa vie, devrait plutôt s’en inquiéter.

Sur l’attitude des protagonistes, j’ai plus ou moins les mêmes reproches que la semaine dernière. Tout va trop vite, les décisions et actions s’enchaînent et réduisent à néant la crédibilité de ce qui se passe à l’écran. Saru détruit des sondes d’attaque Ba’ul et, plouf plouf, bricole en 10 secondes un transmetteur pour contacter le Discovery. Tilly et Michael se posent des questions sur le passé de Kaminar et, plouf plouf, la base de données de la sphère mourante de l’épisode précédent donne l’historique de la population sur les 2500 dernières années. Et que dire de la vélocité de la prise de décision de Pike pour sauver les Kelpiens. Plouf Plouf et tout le monde fait son vahar’ai sur la planète.

J’estime qu’il y a aussi un gros souci de fond sur le conflit Kelpien vs Ba’ul. Ces derniers ont failli disparaître à cause de la violence des Kelpiens. La technologie leur a permis de reprendre la main. L’élimination des Kelpiens ayant atteint leur vahar’ai est horrible, mais les Ba’ul auraient pu tout aussi bien décréter un génocide total. Mais, en décidant de représenter les Ba’ul comme des créatures noires et visqueuses, j’estime que la production nous manipule pour que le spectateur prenne fait et cause pour les Kelpiens alors que cela aurait dû être difficile dans cette histoire de faire un choix et de soutenir une partie.

Je suis par contre très satisfait de la direction que prend la série sur l’ange rouge. Loin de l’être mystique, l’acuité visuelle de Saru nous donne la preuve qu’il s’agit d’un humanoïde dans une combinaison technologiquement avancée. Le fait, que tous les événements reliés aux signaux rouges ont plus ou moins toujours un lien avec un membre de l’équipage du Discovery, milite pour une résolution proche et logique de l’identité de l’ange rouge. Les hypothèses se confrontent sur internet. Pour certains, il s’agit du Christopher Pike, post TOS The Menagerie, qui utiliserait la technologie des Talosians pour rectifier des événements du passé. Pour d’autres, ce serait dû à un Spock du futur, voire à une Michael du futur. Encore plus fou, certains pensent à Picard pour une liaison avec la future série ! À vérifier certainement à l’issue de cette seconde saison.

Cette ligne de programmation ne sert qu'a formaté proprement les lignes de textes lors d'un utilisation sous Mozilla Firefox. J'aimerais pouvoir m'en passer mais je ne sait pas comment, alors pour l'instant. Longue vie et prospèrité

Analyse
Par Yves Raducka

À l’instar de DIS 02x02 New Eden et DIS 02x04 An Obol For Charon, DIS 02x06 The Sounds Of Thunder présente de beaux atours trekkiens en première lecture, ou plus exactement en état de toute suspension de réflexion. Serait-ce un nouveau syndrome des épisodes pairs, tel un lointain écho des films Star Trek pré-2009 ?
Admirez donc la généreuse vitrine : l’USS Discovery gratifie le spectateur d’une exploration culte, celle de la planète de Saru, Kaminar, aux fragrances capiteuses de jardin des Hespérides. Mais chaque Eden possède son serpent, en l’occurence les prédateurs Ba’uls… Ceux-ci sont finalement neutralisés par une mystérieuse entité angélique… tandis que les Kelpiens sont libérés de leur asservissement millénaire et peuvent alors achever leur métamorphose naturelle à travers le vahar’ai dont ils furent si longtemps privés. Les retrouvailles de Saru avec sa sœur Siranna constitueront un modèle et une inspiration pour la réconciliation tant attendue par le monde entier entre Michael et Spock re-re-casté. Rideau.

C’est un peu trop beau pour être vrai. Alors entrons tout de même un peu dans les détails…
Un nouveau red burst conduit (comme par hasard) l’USS Discovery sur Kaminar (où Saru pensait ne jamais pouvoir retourner depuis ses 18 ans d’exil dans Starfleet après le recrutement par le lieutenant Georgiou sur l’USS Archimedes en 2239), la tentative de contact avec les Ba’ul (l’espèce prédatrice dominante) ne donnant rien, le capitaine Christopher Pike missionne un détachement au sol pour investiguer sur les éventuelles traces laissées par les Red Angels… auprès des prêtres kelpiens (beau raccourci religio-centriste). Mais Burnham convainc Pike de laisser Saru l’accompagner à la surface (ben oui, faut comprendre, celui-ci meure d’envie de revoir sa famille...).
Aux côtés de Michael, Saru rencontre direct sa sœur Siranna (qui ne l’imaginait pas vivant et qui lui apprend la "récolte" de son père Aradar par les Ba’ul). Mais "l’œil qui voit tout" (un pylône d’espionnage implanté au centre de chaque communauté Kelpienne) repère évidemment Saru…
À peine Burnham et Saru téléportés sur l’USS Discovery, les Ba’uls déploient autour dix gigantesques vaisseaux offensifs pour exiger la restitution de Saru. Désobéissant aux ordres de mutisme de Pike, depuis la passerelle de l’USS Discovery, Saru interpelle ses bourreaux pour revendiquer fièrement son émancipation grâce à Starfleet, ainsi que sa survie au vahar’ai… décuplant du coup leur volonté de mettre la main sur lui.
Finalement, devant la menace de massacre de son village natal, Saru se livre sans hésiter aux Ba’uls (en se téléportant en loucedé pendant la red alert depuis l’USS Discovery, avec une détermination que même les yeux de Chimène de Burnham ne parviendront pas à ébranler).
Avec l’aide de l’enseigne Sylvia Tilly et de la lieutenante-commander crypto-androïdienne Airiam aux capacités de calcul et d’analyse exceptionnelles (et possiblement anachronique envers la chronologie de TOS), Burnham réussit à extraire des archives galactiques léguées par la sphère rouge l’historique de Kaminar... où, contre toute attente, il apparaît qu’il y a plus de 2 300 ans, les Kelpiens post-vahar’ai étaient en fait l’espèce dominante et prédatrice de leur planète.. tandis que les Ba’uls avaient frisé l’extinction. Ces derniers n’ayant finalement réussi à survivre qu’en inversant le rapport de domination à l’aide de leur technologie supérieure, impliquant un conditionnement de soumission des Kelpiens assorti d’une mise à mort consentie au moment de leur vahar’ai.
Pendant ce temps sur Kaminar, Saru et sa sœur Siranna, retenus prisonniers dans un complexe d’abatage high tech… se retrouvent confrontés à un Ba’ul (à la forme indistincte évoquant successivement un Xénomorphe puis le Predator du film éponyme de John McTiernan), de nature aquatique, et émergeant d’une flaque noire visqueuse tel Armus dans TNG 01x23 Skin Of Evil. Celui-ci lui explique en substance la même chose que les archives auxquelles Burnham a eu accès. Et pour avoir découvert la vraie nature du vahar’ai supposé le transformer en super-prédateur auquel nul ne pourrait résister, Saru et sa sœur sont devenus des "témoins gênants" qui doivent donc être éliminés afin que soit préservée coûte que coûte la croyance en la Great Balance (Grand Equilibre) sur laquelle la survie des Ba’uls est supposée reposer.
Après avoir tenté de tuer le Ba’ul au moyen de son ancien ganglion devenu désormais lanceur naturel de dards létaux, et sous l’effet du désespoir à la perspective que sa sœur soit dépecée par les drones automatiques du complexe d’abattage, tel un héros des X-Men découvrant ses super-pouvoirs sous l’effet de la colère ou de la souffrance, Saru réussit à se libérer de ses entraves et à détruire à main nue tous les drones tueurs, avant de libérer Siranna.
Puis entrant directement en contact avec l’USS Discovery (au moyen d’un appareil de communication qui se trouvait commodément à proximité), il convient avec Burnham de la stratégie à tenir. À savoir simuler artificiellement le vahar’ai en émulant les fréquences émises par la sphère rouge sentient (cf. DIS 02x04 An Obol For Charon) au travers des systèmes de communication Ba’ul… exactement comme l’avait fait Saru 18 ans avant dans Short Treks 03 The Brightest Star pour lancer un appel de détresse dans le cosmos (tout ça bien sûr en hurlant au nez et à la barbe des Ba’uls dans le complexe sécurisé d’abattage à l’intérieur de leur forteresse sous-marine imprenable… et sans que nul Ba’ul ne réagisse ni ne détecte quoi que ce soit).
Bon, tous nos héros ont conscience qu’il y a plus de deux mille ans, les Ba’uls avaient failli être anéantis par les super-Kelpiens. Mais Saru promet à sa sœur que cette fois-ci l’Histoire ne se répétera pas, les Kelpiens sauront se tenir. Aussitôt dit, aussitôt fait, le signal d’activation du vahar’ai inonde Kaminar, une majorité de Kelpiens se métamorphosent en quelques minutes…
Suite à quoi, la forteresse Ba’ul émerge des eaux (est-ce seulement à ça que tient leur civilisation dominante ?), et elle s’apprête à lancer un programme de génocide des Kelpiens via les 4 056 pylônes disséminés sur toute la planète. L’USS Discovery n’a pas la puissance de les neutraliser tous, et ses propositions diplomatiques (« laissez-nous être les médiateurs d’un nouvel équilibre ») et ses menaces adressées aux Ba’uls (« vous deviendrez les ennemis la Fédération si vous exterminez les Kelpiens ») n’y changent rien. L’USS Discovery a donc lancé là un processus qui échappe désormais à son contrôle…
Heureusement, Zorro arrive en la personne d’un Red Angel qui neutralise en un tournemain tout le réseau de pylônes des Ba’uls, laissant baba l’équipage de l’USS Discovery, non sans adresser un "coucou angélique" à Saru (un tel exploit méritant en effet d’être signé à la pointe de "l’épée spiritique"). Les Ba’uls sont désormais impuissants, les Kelpiens sont sains et saufs, la plupart augmentés de leur super-pouvoir (via le vahar’ai).
L’essentiel est que désormais Saru puisse rendre visite à loisir à sa sœur. Et puis cette fois c’est sûr, les Kelpiens seront gentils, ils ne "génocideront" plus les Ba’uls... qui sont de toute façon laids et méchants (donc on s’en fiche un peu d’eux).
Enfin, après que Saru a rendu son rapport (selon lui, le Red Angel serait un humanoïde en scaphandre bourré de technologie… Iron Man ?), Ash Tyler spécule au nom de le Section 31 sur la puissance de ces entités venues possiblement du futur, qui se mêlent du destin des civilisations, et qui pourraient fort bien s’en prendre de la même façon à l’UFP ("parano !" lui rétorque Pike).
De leur côté, Saru et Burnham roucoulent en dressant des parallèles affectifs entre Siranna et Spock, puis citent de concert Eschyle (« Apprendre suppose de souffrir, et même dans le sommeil… la souffrance qui n’oublie rien… tombe goutte à goutte sur le cœur »). Une péroraison "culturelle" du plus bel effet... comme dans les rédacs au lycée (et pourquoi s’en priver, les dictionnaires de citations sont à portée de deux clics).
Finalement, le ressourcement de Saru aura été contagieux. Michael veut en faire de même, et revenir chez elle... sur Vulcain. On sait donc vers quelle destination la "capitaine" Burnham conduira son vaisseau au prochain épisode...

Cette pantomime trekkienne fleure bon la version longue du teaser-alibi de Star Trek Into Darkness : après avoir enseigné en 2013 aux newbies la Prime Directive en dix minutes chrono), voici maintenant un mode d’emploi pour transformer en moins d’une heure la dystopie prédatrice ultime en utopie roddenberrienne !

Stop ! Appuyons donc sur la touche rewind pour revenir en arrière, zoomer, et observer de plus près les points d’orgue et les moments clefs de cette narration… apparemment si trekkienne.

Kaminar représentait l’enjeu exo-sociologiquement le plus délicat auquel Discovery était appelée à être confrontée, et que la série n’avait d’ailleurs cessé de teaser via le personnage de Saru. Or finalement, DIS 02x06 The Sounds Of Thunder met en scène une prise de décision de Pike à l’emporte-pièce, sans recul ni réflexion, et sans la moindre considération pour tous les paramètres, les dilemmes, les implications, et les risques présidant à une authentique eschatologie pluri-civilisationnelle.
Tout d’abord, faut-il que le degré d’irresponsabilité de Pike soit immense pour se placer tout de go en orbite de Kaminar, une planète dominée par une espèce (les Ba’uls) avec laquelle le premier contact (USS Archimedes en 2239) s’était mal passé... et ayant un contentieux de vie et de mort avec l’un des officiers de l’USS Discovery, Saru (hors-la-loi, fugitif, et wanted).
Pire, il apparaît dans la suite de DIS 02x06 The Sounds Of Thunder que l’USS Discovery disposait déjà à son bord d’archives détaillées (le legs de la sphère sentient) permettant à Starfleet d’appréhender de façon hautement diachronique la complexe sociologie des espèces sentients de Kaminar. C’est donc avant et non après avoir posé le pied sur Kaminar que cette collecte d’information aurait dû avoir lieu. Car il s‘agissait là d’un atout stratégique qui aurait d’emblée pu faire toute la différence comme levier de négociation dans le cadre de la prise de contact avec les Ba’uls.
Enfin, cerise sur le gâteau, Pike témoigne une fois de plus n’avoir strictement aucune autorité : il cède aux chantages hystériques de Saru et aux exigences émotionnelles de Mary-Sue alias Michael Burnham. Et donc il accepte que Saru – ravi il y a 18 ans par Starfleet aux Ba’uls – revienne tranquillement se promener dans son village natal sur Kaminar !
À cette occasion, Saru témoigne une nouvelle fois d’une incontinence émotionnelle totalement indigne de son uniforme, exactement comme sur Pahvo dans DIS 01x08 Si Vis Pacem, Para Bellum. C’est à peine s’il ne menace pas Pike lorsque celui-ci lui refuse en premier lieu de satisfaire son soudain "besoin pressant" de retourner sur Kaminar. Et d’impatience à revoir sa famille, il se garde bien d’informer tactiquement son capitaine de la présence du Watchful Eye alias l’œil-qui-voit-tout (le pylône inquisiteur trônant au cœur de son village dont il n’ignorait en rien l’existence et la fonction). Or si Saru s’était un tant soit peu comporté en officier véritable de Starfleet (et non en perpétuel réfugié traumatisé et/ou en manipulateur exclusivement préoccupé par sa personne), Saru aurait dû anticiper les conséquences de sa participation au détachement (détection de son retour par les Ba’uls, avec pour porisme la mise en danger non seulement de l’USS Discovery mais également de ses compatriotes...).
Quant à l’immersion au sein de la société pré-distorsion des Kelpiens, elle aurait dû au minimum s’accompagner de la "méthode du caméléon" en vigueur dans Starfleet depuis l’ère d’ENT (dans les années 2150 avant même la fondation de l’UFP et la promulgation de la Prime Directive), à savoir un recours au déguisement, au maquillage, et au grimage (voire à de la chirurgie esthétique) pour ressembler aux autochtones et pouvoir se fondre parmi eux. Mais rien de tel ici. Burnham débarque ouvertement comme une extra-kelpienne sur Kaminar, ce qui invalide rétrospectivement l’alibi (bien artificiel) de la présence de Saru comme facilitateur de contact. Parce que non seulement "se déguiser" en Kelpien et utiliser un traducteur universel serait revenu de facto au même, mais en outre le pacifisme accueillant des Kelpiens ("domestiqués" depuis 2 000 ans par les Ba’uls) était tel qu’il aurait permis à Burnham – même sous sa véritable apparence et même non accompagnée de Saru – de nouer tout aussi aisément une relation avec Siranna. Et de toute façon, le viol de la Prime Directive n’aurait alors pas été moins caractérisé (étant donné toutes les révélations sur Starfleet que Saru prodigue à sa sœur). Dans tous les cas, il n’y avait pas le moindre fondement opérationnel à céder aux caprices de Saru - quand bien même comminatoires (à la limite de la mutinerie).
Manifestement, le Starfleet de Discovery, c’est Team America de Trey Parker. On agit d’abord, on pense ensuite. Nul ne tire la moindre leçon des précédents, nul ne planifie ni ne se prépare aux conséquences de ses actes. Même un siècle avant, dans ENT, le capitaine Jonathan Archer, pourtant impatient de premiers contacts, et faisant l’apprentissage du trekkisme par la "voie de l’erreur"… n’aurait jamais agi avec une telle inconséquence, ni avec une telle impréparation !

Puis s’ensuit la gestion de la crise (corollaire) elle-même. Et alors là, ça devient le portnawak intégral, dont les bons sentiments narcissiques et la légèreté conviviale ne sauraient rédimer un niveau d’incompétence proprement criminel.
Dans le cas de Terralysium (DIS 02x02 New Eden), Christopher Pike avait pris la peine de poser en des termes à peu près trekkiens (sémiotique biblique exceptée) le dilemme de la Prime Directive face à l’impératif d’investigation sur les Red Angels. Et pourtant, il s’agissait à la base d’une colonie exclusivement humaine et inoffensive, qui n’aurait guère souffert sociologiquement de l’ingérence de Starfleet.
Alors que dans le cas de Kaminar, il s’agissait de la plus complexe sociologie extraterrestre possible (une espèce dominante post-distorsion mais refusant tout contact avec l’UFP, et une espèce pré-distorsion asservie et dont l’un des ressortissants est devenu "illégalement" officier de Starfleet). S’il y avait donc bien une situation où le General Order 1 devait impérativement s’appliquer, c’est bien celle-là. Mais finalement, c’est à peine si le sujet aura été évoqué dans l’épisode, tant les protagonistes étaient pressés d’aller "discuter théologie" avec les prêtres kelpiens, de satisfaire les pulsions justicières (ou revanchardes) de Saru, et finalement de jouer les gendarmes redresseurs-de-torts de la galaxie. Fuck la directive de non-ingérence... et vive le général Douglas MacArthur !
Pour tenter de faire avaler la pilule aux spectateurs, Kurtzman & co recourent à l’une de ces manipulations dont ils sont coutumiers depuis le début de la série (et notamment dans DIS 01x15 Will You Take My Hand ?), à savoir courber (ou modifier) subrepticement les prémisses (ou les règles du jeu) en cours de route... La solution consiste ici à caricaturer (graphiquement et moralement) les Ba’uls (ou du moins le seul Ba’ul qui apparaît à l’écran) à la façon des créatures démoniaques de la fantasy (tels des Gobelins au service de Morgoth)… ce qui permet de se dispenser de considérer équitablement et véritablement leur point de vue. Soit la négation même de la philosophie de Star Trek... où il n’existe ni Bien ni Mal universel, juste des points de vues relativistes.
Certes, l’épisode assène un historique rapide où il apparaît que les Ba’uls furent jadis à deux doigts d’être exterminés jusqu’au dernier par les Kelpiens, et que leur stratégie de survie a consisté à empêcher le développement des Kelpiens jusqu’à leur maturité vahar’ai (qui les transforment en super-prédateurs), quoique en leur offrant un cadre de vie paradisiaques jusque-là (un peu le concept de la pilule bleue dans Matrix). Mais à partir du moment où l’épisode assène un jugement moral objectif (c’est-à-dire en frappant directement d’infamie la perspective des Ba’uls), nul n’osera plus contester la légitimité morale de la rébellion planétaire improvisée en cinq minutes par Saru et Burnham. Et un simple vœu pieux lancé en l’air par Saru suffira bien à rassurer les plus incrédules (« promis, cette fois, les Kelpiens n’extermineront pas les Ba’uls ; bon ok, ils auront la rage, mais ils ne répéteront pas le même cycle de violence »).
C’est sûr, en découvrant qu’ils ont été collectivement trompés, conditionnés à la fausse religion animiste de la Great Balance, et conduits à l’abattoir depuis 2 000 ans, les Kelpiens ne seront pas davantage tentés d’infliger aux Ba’uls ce qu’ils avaient pourtant fait dès l’origine… avant même que ces derniers ne s’en prennent aux premiers ! Ben voyons… Saru se croit fondé à s’engager au nom de toute son espèce avec un discours d’objecteur de conscience évangéliste. DIS 02x06 The Sounds Of Thunder vire ici à la satire ubuesque (mais hélas involontaire) : il prétend solutionner un enjeu ontologique d’ordre civilisationnel voire existentiel... par des promesses de politiciens qui n’engagent que ceux qui les écoutent.

Et dire que le thème du dé-conditionnement – comme articulation entre l’inné (potentiellement prédateur et dangereux) et un acquis ("emasculé" et "dégriffé") construit durant des millénaires (pour de bonnes ou de mauvaises raisons) – représentait en puissance un formidable thème trekkien... et qui aurait pu offrir à TNG ou ENT l’un de ses meilleurs épisodes ! En outre, pareille "rivalité évolutionniste" n’était-elle pas au cœur de l’un des plus éminents chef d’œuvres de toute la franchise, à savoir ENT 01x13 Dear Doctor (où Archer fut justement capable de respecter la Prime Directive avant même que celle-ci ne prenne forme) ?
Hélas, lorsqu’un sujet est aussi ambitieux, s’il n’est pas assorti d’une véritable finesse d’écriture et d’une rigeur de traitement, il sombre d’autant plus aisément dans le ridicule. Quel dommage ! Quelle tristesse ! Quel gâchis !

Stratégiquement, l’inconséquence est tout aussi criminelle. Saru claironne à l’USS Discovery son plan depuis la prison-abattoir de haute-sécurité des Ba’uls, à savoir induire artificiellement le vahar’ai sur tout Kaminar en utilisant les communications de leurs oppresseurs contre eux (à croire qu’en dix-huit ans, ces derniers n’ont opéré aucun update technologique pour corriger la faille dont Saru s’était servi pour quitter sa planète). Et nul à bord de l’USS Discovery n’envisage les conséquences de cette mutation à grande échelle… alors que d‘une part c’est précisément pour l’empêcher que les Ba’uls n’ont jamais hésité à assassiner depuis deux millénaires, et d’autre part ces derniers ont fait la démonstration peu avant de leur puissance de frappe supérieure (du moins collectivement) face à l’USS Discovery. Résultats : quelques minutes après, Pike et son équipage de cadors se retrouvent dans la complète incapacité d’empêcher le génocide de toute l’espèce kelpienne !
Que se serait-il passé si un très très très improbable Red Angel n’était pas intervenu à la dernière seconde pour neutraliser toute la puissance Ba’ul ?! Eh bien Pike et sa bande auraient été directement responsables du génocide de toute une espèce au nom d’une volonté dogmatique et anti-trekkienne d’imposer l’American way of life à tout l’univers… à la façon de Pieds Nickelés ou d’apprentis sorciers galactiques (et après, c’est la série The Orville que l’on vient taxer de parodie…). Or à ce moment-là, il n’était pas tactiquement possible d’anticiper d’une quelconque façon l’intervention miraculeuse du Red Angel… même si DIS 02x06 The Sounds Of Thunder tente sophistiquement de vendre après coup au spectateur le bénéfice (totalement anti-trekkien lui aussi) de la foi (qui aurait conduit Saru à suivre ses impulsions incontinentes depuis le début de l’épisode), tout en rationalisant (sans le commencement d’un début de preuve) une prétendue volonté du Red Angel d’instrumenter Starfleet pour pousser les Ba’uls à disperser leur énergie sur toute la planète afin de pouvoir les neutraliser (« Red Angel took advantage of their temporary exposure and used its advanced technology to save the Kelpiens from genocide »).
Formulé autrement, cela signifierait que cet Ange rouge (qui qu’il soit et d’où qu’il vienne) a en fait misé sur la foi aveugle et/ou sur l’imbécilité criminelle des vaillants héros de Discovery pour sauver les Kelpiens.
En effet, c’est flatteur et vachement trekkien.

En parallèle, il faut noter qu’en enfonçant le clou de Short Treks 03 The Brightest Star, DIS 02x06 The Sounds Of Thunder contredit définitivement (et de manière irréfragable) toutes les hypothèses de départ relatives aux Kelpiens établies dans la première saison de Discovery. La Fear Itself et "la capacité naturelle à détecter la mort" – qui étaient les caractéristiques de proies innées – ne peuvent en aucun cas s’accorder à des proies acquises, correspondant à un troupeau élevé en plein air dans un véritable paradis terrestre et se laissant docilement conduire à l’abattoir tels des Eloïs.
Mais les contradictions s’étendent également au Mirror Universe, où non seulement les Kelpiens étaient tous physiquement identiques les uns aux autres (à tel point que Burnham avait cru assister à l’abattage de Mirror-Saru), mais où la généralisation de la consommation des Kelpiens par le Terran Empire impliquait une parfaite connaissance par l’impératrice Georgiou – désormais agent d’élite de la Section 31 – du secret le mieux gardé des Ba’uls.
De tels indices démontrent une fois de plus que les piètre showrunners de DIS naviguent totalement à vue, et qu’ils improvisent au fur et à mesure des développements foncièrement incohérents envers ce qui avait été montré auparavant dans la série.

Et malheureusement, c’est le personnage de Saru qui aura le plus fait les frais de ce nœud insoluble de contradictions. Un personnage qui continue certes à être populaire auprès d’une partie des spectateurs (espérant notamment le voir devenir capitaine de l’USS Discovery)... probablement en raison de son interprète Doug Jones, et en dépit d’une tendance à surjouer l’émotion (surtout dans le cadre de sa relation avec Michael Burnham).
Hélas, à chaque épisode, c’est le capital de crédibilité de Saru qui est davantage entamé, et malheureusement son comportement irresponsable dans DIS 02x06 The Sounds Of Thunder n’arrange pas les choses.
Mais plus insidieux (moyennant une forme de démagogie à double tranchant), Saru est devenu depuis le début de la seconde saison le condensé de la bonne conscience étatsunienne démocrate célébrée le jour de Thanksgiving. Il incarne la reconnaissance béate que le "bon sauvage" est supposé offrir en retour à ses "bons maîtres" colonisateurs pour l’avoir sauvé de son horrible condition naturelle originelle et pour lui avoir apporté la "civilisation" occidentale. Destiné à l’origine à substituer un roman national apaisé à tous les crimes historiques ayant présidé à la naissance des Etats-Unis (comme de toutes les nations du monde réel), il est difficile aujourd’hui de ne pas détecter dans ce profilage psychologique des relents racistes ou au minimum néo-colonialistes… surtout lorsque les showrunners s’emploient à établir des parallèles (aussi insultants qu’impropres) entre UFP et USA (cf. DIS 02x05 Saints Of Imperfection).

DIS 02x06 The Sounds Of Thunder réussit l’exploit de réunir deux triches narratives qui furent systématiquement évitées durant les 736 opus du Star Trek historique. D’une part l’artéfact-magique-qui-a-réponse-à-tout, et d’autre part le deus ex machina-omnipotent-qui-sauve-le-jour-lorsque-les-héros-en-auraient-été-incapables.

Ainsi donc, l’artéfact-magique-qui-a-réponse-à-tout est un grand classique de la fantasy, prenant souvent la forme d’un livre. Mais ici, c’est une grosse base de données sur les derniers 100 000 ans de l’Historie galactique (offertes comme par enchantement par la mystérieuse sphère rouge sentient dans DIS 02x04 An Obol For Charon. Et il n’aura pas fallu plus de deux épisodes pour que les protagonistes de la série trouvent dans cette omniscience providentielle toutes les explications à l’énigme de la planète Kaminar. On peut même parier que beaucoup d’autres problématiques futures de la série seront résolues par le même canal de traverse, soit le "syndrome Milo Rambaldi" (de la série Alias) ou la paresse d’écriture ultime. Même Stargate SG-1 ne s’était pas autant appuyée sur les connaissances extensibles de Daniel Jackson (privée notamment de l’omniscience résultant de son Ascent durant la saison 6).
Et pourtant, il ne suffit pas à cette manne discoverienne d’être miraculeuse pour ne pas être contextuellement sabotée. Car les héros font un bien mauvais usage tactique de ce savoir quasi-infini, car c’est avant de mettre les pieds sur Kaminar – et non après – qu’ils auraient dû exploiter cet "intel" (dans le sens de "intelligence assessment" ou renseignement). Sans jeu de mot : que de savoir pour si peu d’intelligence de la part de ces officiers du Starfleet discoveriens.

Quant au deus ex machina-omnipotent-qui-sauve-la-mise-lorsque-les-héros-en-auraient-été-incapables, il s’agissait précisément d’une proscription formelle dans la Bible trekkienne originelle de Gene Roddenberry (et scrupuleusement respectée par Rick Berman jusqu’à la fin de son run).

Le Star Trek historique fut certes jonché de rencontres avec des formes de vie illusoirement divines – en réalité nettement plus avancées sur l’échelle de l’évolution et/ou de la technologie (principe de zététique) – de Trelane à Apollon, de Q aux Prophets… Mais jamais Starfleet n’a réussi une mission grâce à l’intervention miraculeuse d’une "puissance supérieure", tel un filet de secours où finalement les risques ne seraient pas réels et où rien ne compterait vraiment.
Chaque fois que des entités extraterrestres en apparence omnipotentes sont intervenues (e.g. les Thasians dans TOS 01x07 Charlie X, Q dans TNG 02x16 Q Who…), c’était pour corriger une situation inextricable dans laquelle elles avaient elles-mêmes entrainé les héros.
Et dans DS9 06x06 Sacrifice Of Angels, quand Sisko est allé implorer à genoux une intervention des Prophets en lieu et place de la destruction programmée du wormhole par Starfleet, la "prière" s’est alors transformée en négociation... moyennant un considérable prix existentiel.
Même lorsque des agents temporels du futur sont entrés en scène (par exemple Daniels dans ENT), les auteurs se sont toujours gardés de leur conférer une fonction unilatéralement salvatrice ou protectrice (leur action se limitant à contrer les altérations infligées par d’autres factions de la Temporal Cold War… analogiquement aux Prophets seuls à même d’affronter à niveau équivalent leurs homologues Pah-wraiths).
Et en dépit de quelques similitudes apparentes, TOS 01x27 Errand Of Mercy ne recourt pas non plus dans sa résolution à une puissance salvatrice supérieure… mais à la médiation impérieuse de ceux-là mêmes que les héros voulaient protéger (leur assénant au passage une belle leçon de relativisme… mais aussi un examen de conscience totalement absent de la fin de DIS 02x06 The Sounds Of Thunder).
Ce ne sont donc pas les pseudo-dei qui manquaient dans Star Trek entre 1964 et 2005... et pourtant... jamais il n’y eut de dei ex machinae !

Visiblement, dans la seconde saison de Discovery, l’intention avouée des showrunners est de placer les aventures de l’USS Discovery sous les auspices protecteurs d’une Main invisible… pour alimenter des "débats théologiques" (et encore, il faut le dire vite). Et quand bien même les scénaristes glissent à la fin de l’épisode dans le rapport écrit de Saru (transmis à Ash Tyler) une réplique potentiellement démystificatrice (« L’entité semble humanoïde avec une combinaison mécanique, témoignant d’une technologie supérieure à celles actuelles de la Fédération »), l’Ange Rouge vérifie plus que jamais (par sa manifestation et ses effets) dans cet épisode toutes les caractéristiques de la puissance supérieure indéchiffrable prodiguant des bienfaits salvateurs de portée biblique.
D’autant plus que loin d’une quelconque preuve, l’évaluation du Red Angel par Saru demeure à ce stade purement oculaire, donc subjective… tandis que sa sœur Siranna venait juste de diagnostiquer chez lui une "quête de sauveur". Déité ou pas, l’ambiguïté demeure donc… et elle le demeurera peut-être à la fin (selon la première réplique de Burnham à ce propos dans DIS 02x02 New Eden et à la commode réversibilité de la Troisième Loi de Clarke).

Maintenant, si les Anges rouges sont des visiteurs/sauveurs venus de futur (comme le suggéreraient les résidus de tachyons que Starfleet n’est pourtant pas supposé pouvoir interpréter à ce stade de sa chronologie), à quoi rime cette mise en scène angélico-morphe (pour mémoire ne portant pas seulement sur la vision mais également sur le ressenti)… qui puise comme par hasard dans l’imagerie religieuse non seulement anthropocentrée mais carrément USA-centrée et biblico-centrée ? Fondamentalement, si le seul objectif était altruiste et humaniste (sauver divers humanoïdes dans la galaxie), celui-ci n’aurait pas dû être accompagné de pseudo-révélations mystiques (telles des signatures utilitaristes ou manipulatoires). Ces humanoïdes du futur cherchent-il à sauver des civilisations entières... ou à promouvoir la foi en des anges ailés conformes aux images pieuses sulpiciennes ?
Les hypothèses de fans ont beau fuser sur le web et les réseaux sociaux, elles ne grandissent pas Discovery pour autant : car outre d’être pour la plupart outrageusement VIP-centrées à l’image du microvers kurtzmanien depuis 2009 (en imaginant que l’Ange rouge serait une future Michael, un futur Spock, un futur Pike, ou un futur Picard... on transforme le Star Trek nouveau en un pauvre whodunit d’Agatha Christie, la psychologie en moins), elles ne font qu’entériner par anticipation la profonde inconséquence des choix narratifs de la seconde saison de DIS (pourquoi l’un des héros mythiques de Starfleet viendrait-il altérer la timeline à l’échelle de toute la galaxie en promouvant un mysticisme angélique en lui-même foncièrement anti-trekkien ?).

Le Dr Tracy Pollard confirme bien que Hugh Culber a été ressuscité dans un nouveau corps (ne comportant notamment pas les blessures et les cicatrices de l’ancien), mais ce point ne souligne que davantage l’invraisemblance du processus mis en scène dans DIS 02x05 Saints Of Imperfection). Car même en supposant que le mycelial network posséderait naturellement les propriétés de clonage des Lyssarian Desert Larvae rencontrées dans ENT 03x10 Similitude (ce que ne suggère de toute façon pas Discovery), cela supposerait qu’un échantillon de l’ADN de Culber ait été matériellement déplacé dans l’espace mycélien. Ce qui n’est pas le cas, puisque dans la première saison, la dépouille physique du médecin n’a jamais quitté le vaisseau, et elle n’est entrée en contact (via une joue et une larme) avec Stamets que longtemps après le trépas.
Certes, désormais, DIS tente rétrospectivement de présenter l’astromycologue comme un "transmetteur"... car son esprit était alors en partie encalminé dans les mycelial network. Mais un "transmetteur" de quoi au juste ? C’est bien l’esprit immatériel (dépourvu d’ADN) de Culber qui a été "téléversé" dans le "paradis des Jahsepp". Il faudrait donc considérer qu’il en a été de même pour son ADN, et de façon "synchronisée". Entre démagogie, triche, joker, magie, et fantasy... tout l’esprit de Discovery est emblématisé par cette résurrection.
La confrontation entre le Culber ressuscité et son assassin Ash Tyler est toujours attendue pour un prochain numéro…

Les traditionnels journaux de bord du capitaine ont, dans Discovery, cédé la place à la facilité des narrations à la première personne. Un procédé aux racines littéraires qui se justifie pour enrichir en subjectivité des drames poignants, mais qui tient du cache-misère prétentieux lorsque l’histoire est bancale ou inintéressante.
Cette prérogative nombriliste revenait jusque-là à Mary-Sue, mais DIS 02x06 The Sounds Of Thunder délègue cette fonction à Saru… dans la mesure où celui-ci est érigé en point de mire de l’épisode.
Combinée à la mise en scène de Douglas Aarniokoski qui tente la virtuosité par une succession de plans-séquences, mais qui se révèle finalement lourde et contreproductive, avec une caméra excessivement mobile pour ne pas dire instable et vacillante. Une nouvelle fois, le réalisateur de ST First Contact (et de DIS 02x02 New Eden) se rappelle douloureusement par son absence.

Accessoirement, on notera que Saru réussit à se téléporter sur Kaminar en pleine alerte rouge de l’USS Discovery, c’est-à-dire boucliers levés. Une opération qui n’est même pas possible un siècle après, à l’ère de Picard. Mais sommes-nous encore à de telles incohérences près ? La masse critique a été dépassée depuis longtemps...

En conclusion, DIS 02x06 The Sounds Of Thunder cumule presque autant d’invraisemblances, d’incohérences, d’inconséquences, et de manipulations que le recordman DIS 02x05 Saints Of Imperfection… mais il s’en démarque malgré tout par une belle idée trekkienne en amont (hélas au traitement totalement saboté), ainsi que par la capacité à faire davantage illusion auprès des trekkers orphelins en état de manque... et des spectateurs ayant pris le parti de ne surtout pas se retourner. Les showrunners espérant probablement que – porté par l’euphorie émotionnelle du happy end – le public ne viendra pas questionner rationnellement ce qui lui aura été montré.

Cette ligne de programmation ne sert qu'a formaté proprement les lignes de textes lors d'un utilisation sous Mozilla Firefox. J'aimerais pouvoir m'en passer mais je ne sait pas comment, alors pour l'instant. Longue vie et prospèrité