Critique
Par Frank Mikanowski
C'est une Stargate, c'est la boule à facettes du futur. Je n'ose pas regarder la critique d'Yves ci-dessous, tant j'ai eu une envie pressante de hurler "Chevron 1 enclenché" en regardant le déplacement de la nacelle du Discovery. Et ça, c'était avant que le tout fasse penser à une toupie galactique lors du "Warp Champignon". Je ne sais pas qui a eu cette idée visuelle aussi spectaculaire que stupide, mais les spores cosmiques ont dû être absorbés par les scénaristes de cet épisode. Stupéfait, j'étais en regardant ces images. En écrivant cette critique, j'ai juste envie d'éclater de rire. L'équipe de production a-t-elle fait un stage à Amsterdam avant de définir les tenants et aboutissants de la série ? Mystère. Mais au moins, on pourrait comprendre l'utilisation des champignons dans la série...
Cette ligne de programmation ne sert qu'a formaté proprement les lignes de textes lors d'un utilisation sous Mozilla Firefox. J'aimerais pouvoir m'en passer mais je ne sait pas comment, alors pour l'instant. Longue vie et prospèrité |
Analyse
Par Yves Raducka
Selon la tradition sériphilique, c'est seulement au quatrième épisode qu'un premier jugement peut être porté sur une série. Si tel est vraiment le cas, DIS 01x04 The Butcher's Knife Cares Not for the Lamb's Cry sonnerait alors comme un glas tant il réussit à tirer encore davantage vers le bas une série qui n'avait pourtant jusque-là rien de vraiment prometteuse. Je ne reviendrai pas sur le viol de plus en plus grossier de la continuité trekkienne, les critiques précédentes, ainsi que celle de Frank ci-dessus, ayant déjà accordé une large place à cette question, désormais déclarée cause perdue. Ce qui frappe de prime abord dans DIS 01x04 The Butcher's Knife Cares Not for the Lamb's Cry, c'est l'inintérêt profond de la majeure partie du cast : des personnages sans épaisseur et sans conviction qui hantent la série comme autant d'ectoplasmes, débitant des lignes de dialogue sans saveur ni profondeur, multipliant les invraisemblances et les non-sens comportementaux, laissant au mieux le spectateur indifférent, suscitant au pire une profonde antipathie (par exemple la mort de l'insupportable commander Landry - à la fois malveillante et irresponsable - ferait presque plaisir, soit le parangon de la "GameOfThronisation" loupée).
Toutefois, signe d'une écriture dysfonctionnelle, les quelques qualités psychologiques de Michael Burnham ont un "coût" internaliste exorbitant, à savoir le discrédit systématique des autres personnages et même de la société à laquelle ils appartiennent.
En effet, pour être capable de faire face à des Klingons jugés de plus en plus menaçants, Marcus avait réveillé l'humain génétiquement amélioré Khan 2.0 afin d'exploiter son intelligence, sa combativité, et sa résilience supérieures. Eh bien, de même dans Discovery, dans le cadre de l'effort de guerre contre les Klingons, Lorca se comporte en pur prédateur en cherchant à exploiter sans déontologie aucune le prétendu "craignos monster" apparu dans l'épisode précédent. Or celui-ci s'avère être un tardigrade géant (dans sa forme microscopique terrestre du monde réel, le tardigrade est connu pour être un micro-animal d'une résistance exceptionnelle, capable même de survivre dans le vide spatial, et certains lui prêtent une origine extraterrestre dans le cadre des thèses panspermiques. auxquelles se raccroche justement mais maladroitement DIS). Et dans la série, ledit méga-tartigrade est en fait une créature sentiente, ce que nul à bord de l'USS Discovery ne devine. sauf bien entendu Michael.
Certains seraient tentés de chercher dans Discovery - hors de toute considération de (dis)continuité chronologique - l'ombre des "problématiques guerrières" de DS9. L'énorme différence pourtant, c'est que la troisième série Star Trek était bourrée de sens et de profondeur, prenant le temps d'introduire les enjeux et les alternatives, respectant la complexité et la diversité des espèces extraterrestres. Et outre de ne jamais perdre de vue les idéaux trekkiens intelligemment questionnés face aux impératifs de survie et à ses corollaires militaires, DS9 était référentielle sur les terrains tactiques, géostratégiques, et politiques (dont la guerre était le prolongement par d'autres moyens).
Mais pour le spectateur, le pire de l'expérience de visionnage réside probablement dans traitement des antagonistes pseudo-Klingons. Il est en réalité très difficile de suivre une seule des laborieuses scènes en VO klingonne qui leur est consacrée sans bailler voire s'assoupir. Leurs visages grimaçants - telles des gargouilles - ne dissimulent plus rien des prothèses en latex utilisées. Les dialogues estampillées "The Asylum", outre d'être une perpétuelle injure à la flamboyance shakespearienne des Klingons historiques, trahissent non seulement la culture et l'identité klingonnes (cette "identité" dont ils prétendent pourtant se réclamer à chaque réplique), mais également la simple cohérence factuelle.
Le chapitre de Corvan 2 n'est pas en reste non plus au tableau de chasse des absurdités....
Les auteurs espèrent-ils faire vraiment avaler ce festival de mauvais goût et de mépris caractérisé en concluant l'épisode par une illusion de profondeur introspective via le legs (audiovisuel et matériel) de feue Philippa Georgiou à sa "fille" adoptive Michael Burnham ? Chercherait-on à faire pleurer Margot au détour des séances de démolition au marteau-piqueur ? Au bout du compte, que penser de notre époque si le seul Star Trek officiel qui puisse être désormais commercialement porté à l'écran soit tenu de mettre en vedette des proto-agents de la Section 31, évoluant dans un ersatz d'Univers miroir ? Encore un 1/5, mais cette fois parce que le barème ne permet pas de descendre jusqu'à 0/5. Cette ligne de programmation ne sert qu'a formaté proprement les lignes de textes lors d'un utilisation sous Mozilla Firefox. J'aimerais pouvoir m'en passer mais je ne sait pas comment, alors pour l'instant. Longue vie et prospèrité |